De la chair à data…

Pour la première fois de son histoire, l’humain a créé un outil, l’informatique, dont la puissance lui a échappé suffisamment pour qu’à présent ce soit cet outil qui se serve de lui !

L’informatique a permis à certains humains d’utiliser les autres comme marchandise, comme matière première, comme produit, au delà de ce que la publicité ou le marketing pouvait faire, au delà de tout ce qui avait pu être imaginé.

Toutes ces dérives n’arrivent qu’à cause d’une simple, toute simple précaution qui n’a jamais été prise : instaurer un code de déontologie pour les développeurs, les obliger à respecter un serment de bonne utilisation de l’informatique, dans le respect de l’humain, pour ne pas l’influencer ou le tromper avec de faux arguments…

Aujourd’hui, des gens meurent à cause de l’informatique, certains jouent au point d’ignorer la faim de leurs enfants, le cyber-harcèlement poursuit nos jeunes partout et tout le temps, les applications dans le domaine de la santé peuvent être mal utilisées ou mal protégées

Il y a quelques jours, j’ai assisté au débat entre Najat Vallaud-Belkacem, ex-ministre de l’Éducation nationale (France), Pierre Delvenne (Faculté de Droit, Science Politique et Criminologie, ULiège) et Pierre-Yves Hurel (Faculté de Philosophie et Lettres, ULiège) sur le sujet « Faut-il éduquer au numérique ? ».

Alors que je croyais assister à un déballage brut des avantages de l’utilisation à outrance de l’informatique, qu’il fallait habituer nos enfants, qu’il fallait que tout le monde s’y mette, bla, bla, bla… j’ai été très rassuré par les interventions des conférenciers ainsi que par les questions et interventions du public.

Il faut dire qu’au cours de ma carrière, j’ai plus été confrontés à des utilisateurs lambda qui, soit, étaient effrayés dès que leur ordino débloquait, soit croyaient être le king of the world, mais n’y connaissait en fait pas grand chose, soit répliquaient à « tu sais que toute ta vie est publique sur Internet » par un « j’ai rien à cacher », soit… je pourrais continuer ad vitam…  Heureusement, il reste des gens lucides.

Si je devais faire le parallèle avec l’automobile, je dirais qu’aujourd’hui, après la démocratisation de l’informatique depuis le début des années 1980, il n’y a toujours pas de permis de conduire, toujours pas de code de la route, et, pire, on laisse des ingénieurs construire des voitures complètement dingues qui font n’importe quoi à l’insu du pilote.  Ça doit cesser.

Les commentaires sont ouverts pour ce post… déchaînez-vous !

Yves Wesche

 

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