P.U.L.L.U.L.

A l’heure des acronymes, voire des retroacronymes, qui frappent, voici le mien :

P.U.L.L.U.L. : Promouvoir l’Utilisation des Logiciels Libres à l’Université de Liège

Comme on peut le voir sur la page Nouveau Poste, le coût du système d’exploitation Windows représente 28% du prix total.  Pour cette somme, vous pourriez avoir un processeur plus puissant, plus de ram, d’espace disque… bref, ce qui est réellement utile pour le travail final de l’utilisateur.

Le système d’exploitation d’un ordinateur est l’interface entre le matériel d’une part, et les applications et l’utilisateur d’autre part.  Il offre une représentation virtuelle du matériel aux couches supérieures : les 0 et les 1 deviennent des fenêtres, des fichiers, des impressions, des communications réseaux….  C’est comme le chauffeur d’une voiture : de lui-même, il ne fait rien, mais permet à l’utilisateur d’interagir avec la voiture : vous dites où vous désirez vous rendre, et le chauffeur manipule la voiture pour qu’elle se déplace vers cet endroit, sans que vous ayez à vous soucier de la conduite ou du chemin.

Lorsque la voiture est en panne ou détruite, vous gardez votre chauffeur pour lui faire conduire une autre voiture : il n’est pas « attaché » au véhicule.  Comparativement, un système d’exploitation n’est pas « attaché » au matériel et pourrait parfaitement être réaffecté à un autre ordinateur.  Néanmoins, selon la licence des systèmes d’exploitation propriétaires courants (Microsoft Windows ou Apple macOS), lorsque l’ordinateur doit être déclassé, vous n’avez pas l’autorisation de reprendre cet ensemble logiciel pour l’utiliser sur un autre poste (ou alors, au prix de multiples manipulations), et vous devez donc le « jeter », ce qui représente un non-sens pour du logiciel.

Un autre phénomène dérangeant est le remplacement en cascade de matériel/logiciel, pourtant parfaitement fonctionnel et satisfaisant, induit par la succession des différentes versions des logiciels, qui cassent volontairement la compatibilité avec les versions précédentes.  Même s’il est possible de trouver des astuces en interne, lorsque les documents viennent de personnes ou de sociétés extérieures, vous finissez par devoir vous aligner.

Le phénomène de cascade survient lorsque la nouvelle version d’une application, sensée apporter des fonctionnalités « indispensables », réclame une version plus récente du système d’exploitation qui, à son tour, réclame un ordinateur plus récent.  Celui que vous avez a beau être parfaitement fonctionnel, vous êtes quand même obligé de le remplacer.

Ces problèmes n’existent pas dans le cadre des logiciels libres.

Les logiciels libres ne sont pas marginaux.  Ils sont bien plus présents que les logiciels propriétaires : Firefox, Apache, VirtualBox, OpenOffice/LibreOffice, VLC, sans oublier le firmware de centaines de millions d’appareils tels que routeurs, décodeurs IPTV, imprimantes, caméras et disques durs réseaux, GSM et tablettes, cartes SD… Ils exploitent 476 des 500 plus puissants ordinateurs du monde (11/2012)(*1) et permettent l’accès à 75% des 10.000 sites web les plus populaires(*2) …

Si, comme moi, vous désirez promouvoir une informatique libre, et vous dépêtrer de l’emprise de sociétés qui misent plus sur leurs profits que sur l’efficace exploitation de l’outil informatique et des ressources naturelles, contactez-moi.

Yves Wesche

(*1)
UPDATE 17/11/2017 : à présent, c’est 100%
UPDATE 22/09/2022 : c’est toujours le cas : 100% 😊

(*2)
UPDATE 22/09/2022 : à présent, les 3 web servers les plus utilisés, et open source, représentent 87.1% 🙌‍